C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny
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C. Elijah Nightingal
Messages : 67 Date d'inscription : 30/12/2011
Sujet: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Lun 2 Jan - 18:25
Ginny & Elijah
« J'étais très bien comme j'étais, occupé à me détruire, et puis tu t'es pointée et tu m'as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j'ai eu l'impression que quelqu'un en avait quelque chose à foutre de ma gueule et que cette personne méritait que je fasse des efforts. »
FLASHBACK
Première sonnerie d'un téléphone. Deuxième sonnerie. Un pied hors du lit. Un deuxième. Elijah se levait tant bien que mal malgré une migraine affreuse qui lui prenait quasiment toute sa concentration, mais peu importe il s'en occuperait plus tard, ou pas du tout. Une fois debout, il se dirigea immédiatement vers son jean de la veille posé sur une chaise proche de la porte de sa chambre pour en extraire son téléphone portable qui ne cessait de sonner depuis une bonne demie heure maintenant. Lorsqu'il décrocha le téléphone, ce ne fut pas le allo légendaire auquel la plupart des gens s'attendent lorsqu'il tente de joindre une personne, mais un "ouais" plein de sous entendu, du genre tu m'emmerde il est tôt, parle avant que je raccroche. « Je suis vraiment désolé de vous déranger à une heure si matinale Monsieur Nightingal mais il fallait absolument que je vous parle. Mon nom est Roger et je suis notaire, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous, votre père est décédé il y-a une semaine, je suis vraiment désolé, même si je suis au courant de vos liens quasi inexistant. Je tiens à vous dire que l'enterrement à déjà eu lieu, je m'excuse de ne pas vous avoir prévenu avant, mais j'ai eu beaucoup de mal a vous retrouver, vous et votre sœur Bonnie. Si vous pouviez passer a mon bureau ce serait une très bonne chose pour signer quelques papiers obligatoires pour votre héritage, votre père était un ami, alors je vous ai déjà fait parvenir ce qu'il vous a léguer par courrier. Vous voulez surement l'adresse du cimetière ? ». Coup de poing dans la gueule. « J'en ai rien à foutre! ». Elijah ne laissa pas le temps de répondre au notaire qu'il balança son portable a travers la chambre, qui s'éclata sur le mur voisin. Son père était mort ? C'était bien, oui il était content, enfin il aurait dû après tout ce qu'il avait fait pour leur gâcher la vie, c'était une bonne chose qu'il ai lui même fini par la perdre. Mais étrangement, une boule se forma au fond de sa gorge, ses yeux se remplirent de larmes qu'il tenta de retenir, son corps ne le soutint plus et il dû s'assoir sur le parquet brut de l'appartement. Ce salop était mort oui, il n'avait jamais cherché a les retrouver sa sœur et lui, et vingt ans plus tard il réapparaissait dans leur vie, comme pour leur planter un nouveau couteau en plein cœur, deux abandons en une vie, c'était trop, plus qu'insupportable, mais pas insurmontable. Elijah avait toujours vécu sans lui, alors il y arriverait même maintenant qu'il était mort, mais la perspective de ne plus avoir aucune chance de le revoir pour lui exploser la gueule, lui faisait un mal de chien. C'était il y-a un mois, personne n'était au courant, personne ne l'est non plus actuellement.
FIN DU FLASHBACK
L'ambiance était électrique, bien trop tendue et malgré les efforts de la sœur de Ginny et du meilleur ami d'Eli rien n'y faisait, un froid immense persistait entre eux. Elijah passait le plus clair de son temps et de son été dans les différentes boites de nuit des environs à se bourrer la gueule, parce qu'il n'y avait pas d'autres mots et à coucher avec toutes les minettes qu'il croisait. Oui, tout n'était qu'un éternel recommencement avec lui et sa vie de Londres reprenait son cour, ici, a Lewis. Ce qui était loin, bien loin de plaire à tout le monde et surtout pas à ses colocataires, Elijah avait pris l'habitude de rentrer quasiment complètement fait, tellement fait qu'il ne parvenait même plus à ouvrir la porte de l'appartement. Personne ne parvenait a comprendre son changement de comportement si soudain, même pas lui, enfin, si il le savait, il savait qu'il avait besoin de se faire du mal, il ne supportait plus l'absence de sa sœur et la mort de son salop de père, il ne supportait plus rien tout court, même plus ses amis qui passaient a présent la plupart de leur temps à l'accabler de reproches, et plus ils fondaient sur lui, plus il sortait, plus il foutait tout en l'air. C'était un cercle vicieux et seul lui était capable de s'en sortir et il n'en avait pas la moindre envie, non, il était bien comme ça, enfin c'était ce qu'il croyait. Willy et Elijah enchainaient les concerts et ce soir là, le jeune homme avait rencontré une jeune chanteuse qu'il avait fini par inviter en boîte où ils devaient rejoindre les sœurs Evans. Provocation ? Non. Le mal qu'il pouvait bien faire a Ginny il ne s'en rendait même pas compte, il était bien trop centré sur ses petits malheurs personnels qu'il ne se doutait de rien, entre eux, cela avait toujours été clair, ils étaient simplement de bons amis et parfois les bons amis finalisaient leur amitié dans un lit et ça ils ne se l'étaient jamais caché. Sauf que Elijah l'avait toujours su, au de là de cette amitié suis moi je te fuis, fuis moi je te suis, il avait des sentiments pour Ginny et il en avait toujours eu, cependant il s'était toujours voilé la face, Ginny était une amie, même sa meilleure amie c'était tout et depuis quelques temps, il ne cessait de se le répéter, sans se rendre compte du mal qu'il pouvait bien faire autour de lui.
La voiture se gara rapidement sur l'une des places de parking de la boite de nuit et Elijah fit descendre sa future nouvelle conquête d'un soir, en lui ouvrant la portière arrière d'un geste galant. Sans même prêter attention aux personnes qu'il devait rejoindre normalement seul avec Willy, il conduisit la jolie blonde au bar en lui demandant de leur commander un verre et qu'il s'absentait pour deux minutes. D'un geste rapide il fit volte face et se dirigea vers la table réservée par ses amis à laquelle était installé Ginny, sa sœur et Willy. « Ce soir vous pourrez laisser la porte ouverte, je risque de rentrer tard. Merci. » Même pas un s'il vous plait, même pas un merci, Elijah était devenu plus que détestable avec les personnes qui comptaient le plus pour lui, mais c'était mieux ainsi, comme cela eux non plus ne risquait pas de le quitter prématurément et de lui faire autant de mal qu'on lui en avait toujours fait, alors depuis des années, il ne s'attachait plus, et depuis qu'il était revenu à Lewis cette philosophie de vie il l'avait oublié, mais maintenant il ne risquait plus d'oublier quoi que ce soit. Sans prêter la moindre attention aux regards insistants de Ginny, il leur tourna le dos et fila rejoindre la jolie blonde qui l'attendait toujours à la même place. Il l'entraîna sur la poste de danse et provocation pour provocation, l'embrassa sous les yeux de Gigi, il ne se rendait absolument pas compte qu'en réalité il détruisait tout, ce besoin de destruction constant était en lui et même s'il souhaitait tout stopper il n'y parvenait jamais et cela avait toujours été comme cela. Lui dire qu'il avait des sentiments pour elle, il n'y arrivait pas, à chaque fois qu'il tentait de franchir le pas, il y avait toujours quelque chose ou quelqu'un qui le retenait de faire quoi que ce soit, et à présent il se voilait la face, Ginny il ne l'aimait pas, enfin c'est ce qu'il tentait de se faire croire avec d'autres jeunes femmes, qui ne compteraient jamais autant qu'elle. Alors qu'il dansait langoureusement avec sa cruche du soir, Agynese lui tapota légèrement le dos et lorsqu'il se retourna tout sourire, elle lui colla une gifle monumentale, c'est qu'elle avait de la poigne la petite, avant de lui hurler totalement dessus, mais le son de sa voix était quasiment masqué par le bruit de la musique. « T'es un connard Elijah, ouais un gros connard qui pense qu'à sa gueule, ça Gigi te l'a surement jamais dis mais on sature, t'es un égoïste de merde, tu rend même pas compte du mal que tu lui fais !». Le jeune homme jeta un coup d’œil en direction de la table réservée par ses amis, elle n'y était plus, seul Willy le visage endormi buvait tranquillement son verre de téquila. Lorsqu'il voulu reporter son attention sur Agynese pour lui faire comprendre que ce n'était pas son problème il croisa du regard une silhouette qu'il connaissait bien quitter le bar. Il lança un "tu as raison" sincère à la sœur de Ginny, lâcha sa blonde et se dirigea à pas rapide vers la sortie du bar à son tour, il poussa la porte d'un geste violent et hurla : « Ginny ! Attend s'il te plait !»
K. Ginny Evans
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Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Lun 2 Jan - 18:28
« Le problème, c'est que même si tu m'disais « je t'adore » j'te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J'suis perdue... Attends deux secondes, j'ai pas fini... Dis-moi qu'tu m'aimes... Dis-moi juste que tu m'aimes. Parce que moi j'oserai jamais te l'dire la première, j'aurais trop peur que tu crois qu'c'est un jeu... »
→ ELIJAH & GINNY
9.00 A.M J'entendais les coups réguliers qui s'abattaient sur ma porte, une chance que j'avais pris l'habitude de la fermer à clé lorsque je revenais de soirées, tout simplement parce que je savais exactement que le lendemain, j'aurais droit à un réveil à la Agynese, c'est à dire, saut dans mon lit, parfois gants de toilettes froid à la tronche, quelle garce. Tout sa soeur dirait ma mère et à vrai dire, ce n'était pas faux. Ma petite soeur, ma vie, mon ange. Enfin, cela dépendait des moment. Ce matin par exemple, ce n'était pas un ange, loin de là. Ma chère et tendre petite soeur était en train de frapper de toutes ses forces sur la porte, je grognai, tapant mon poing sur un oreiller qui s'enfonça et je glissai ma tête sous un autre oreiller et remontai la couette de façon à ne plus pouvoir entendre le merveilleux réveil de ma soeur, comme si une couette et un oreiller pouvait couvrir ce boucan ! Et connaissant ma cadette et son fichu caractère, je ne pourrais jamais me rendormir, ralant, je me levai, regardé l'heure sur mon portable, je poussai un petit cri. « Putain Agy' ! Neuf heures ! J'ai à peine dormi 6 heures, t'es chiante. » Criai-je en enfilant des chaussettes. Je n'étais pas de nature vulgaire mais dans pareille situation. Ouvrant la porte brusquement, je passai la tête haute devant ma soeur, qui restait les bras devant, figée dans un mouvement qui semblait être un câlin qui m'était destiné. Arrivée dans la cuisine, suivie par Agy, je me préparai un petit déjeuner. « Il était seul ce matin ? » J'avais légèrement murmuré cela, elle savait de qui je parlais. Elle acquiesçai doucement, me faisant un léger sourire. « Toujours dans le même état ? » Ma soeur semblait avoir perdu sa voix, sa si belle voix qui m'avait tapé les oreilles ce matin même dans le but de me réveiller. Son sourire s'arrêta, elle hocha à nouveau la tête. Je me jetai dans le canapé, attrapant ma tartine, je me blottissais contre le dossier du canapé. Agynese était partie en haut et les larmes montèrent, toutes seules. Des larmes de tristesse, je pleurai comme jamais auparavant, comme je ne pleurerai plus jamais, je l'espérai. Putain de sentiments de merde. Voilà les premiers mots qui me vinrent en tête. J'avais envie de lui crier à celui-là, de lui en foutre une bonne, qu'il comprenne enfin que j'en avais marre. J'en avais marre de faire comme si de rien n'était alors qu'Elijah rentrait tôt le matin, déchiré, nous réveillant au passage. Qu'il se tape toutes ses filles, tout ce mal, s'en rendait-il compte ? Se rendait-il compte de l'horreur qu'il me faisait vivre ? C'est alors que dans mes sanglots, je n'entendis pas le retour de ma soeur qui me prit dans ses bras. « Arrête, Ginny, tu te fais du mal, ca va aller. » Reprenant mon calme, je dégageai une mèche du visage de ma soeur, un léger sourire apparaissant sur mon visage. « Tu ressembles beaucoup à papa, tu sais. Tu es belle comme un coeur et tu es toujours là pour moi. Tu sais, je sais pas cque je ferais sans toi, merci ma petite soeur.. » Je l'étreignais à nouveau. Elle était pareille que mon père, toujours là quand on a besoin, parfois chiante, je l'accorde mais qu'aurais-je fait sans ma petite soeur ? Qui aurait séché mes pleurs ? Elle avait changé ma vie, le jour même où l'on m'avait appris son arrivée dans le ventre de ma mère, elle avait bouleversé ma vie même, dans les deux sens, bien comme mal. Mais surtout, énormément en bien.
5.30 P.M J'entrai dans la salle de bain, me lavant les cheveux pour la sortie de ce soir. Malgré la journée que j'avais passée, réveil assez tôt pour la simple et unique raison qu'Agynese voulait que l'on passe la journée ensemble, ce n'était finalement pas une si mauvaise idée, je m'étais changée les idées et j'avais pu m'éloigner un peu de la maison. Nous avions passé une journée vraiment extraordinaire et lorsque l'on était rentrées, ma soeur m'avait pratiquement forcé à accepter l'invitation qui était une soirée à quatre, Elijah, son meilleur ami, Willy, ma petite soeur et moi-même. L'envie n'y est pas mais pourtant, lorsque j'ai enfin fini de me coiffer, cela est plutôt pas mal, je l'avoue. M'attaquant au maquillage, j'essaie de rester dans des couleurs sobres, n'aimant pas spécialement porté du corail ou du vert sur les yeux. Quant à l'habillement, après avoir fouillé ma garde-robe, j'y déniche une petite jupe moulante noire ainsi qu'un top fleuri, je me presse d'enfiler tout cela en prenant soin de porter ma jupe taille haute, à la pointe de la mode comme dirait ma mère ! Je louche sur une belle paire de ballerines mais décide finalement d'enfiler des hauts talons qui me font gagner quelques centimètres supplémentaires. Passant un léger coup de rouge à lèvres plutôt voyant, j'attrape mon sac à mains dans lequel j'enfouis mon portefeuilles ainsi que mon portable et d'autres babioles. Je redoute la soirée, en effet, l'ambiance n'est pas des meilleures à l'appartement et voir Elijah n'est peut être pas la meilleure des idées mais l'envie de sortir avec ma soeur est trop forte, après tout, je ne vais pas me priver pour lui. Arrivées à destination, j'aperçois la silhouette d'Elijah sortir d'une voiture, mon coeur fait un bond, c'est alors que je le vois prendre la main de quelqu'un, une belle blonde, sa conquête d'un soir, ses connasses, comme j'aime les appeler. Il passe devant nous sans un regard, j'essaie d'y rester indifférente mais c'est difficile. Nous nous installons à la table tandis que la blonde surfaite d'Elijah attend au bar, il s'approche alorsz et nous dit. « Ce soir vous pourrez laisser la porte ouverte, je risque de rentrer tard. Merci. » Je ne peux que le regarder dans les yeux, je veux qu'il s'asseye qu'il me parle mais il détourne le regard et s'approche à nouveau de sa nouvelle " poule ". Les verres arrivent, je me mets alors à regarder des garçons potentiels avec qui danser mais je dois l'avouer, je n'ai d'yeux que pour Elijah et sa poule, je ne peux m'en empêcher, c'est alors qu'il se met à l'embrasser. L'embrasser devant moi, provocation quand tu nous tiens. S'en est trop, ni une ni deux, je prends mon sac tandis qu'Agynese se lève également. Je finis mon verre cul sec et me dirige vers la sortie, je jette un dernier coup d'oeil vers Elijah, je le vois alors en compagnie de ma petite soeur qui lui colle une bonne gifle en plein visage, je ne peux m'empêcher de sourire de plaisir. " Bien fait pour ta gueule. " Continuant mon chemin, j'essaie de me frayer un passage vers la sortie, je poussai la porte et me retrouvai dehors. « Ginny ! Attend s'il te plait ! » J'entends la porte claquer et cette voix, cette voix qui m'est si familière. Je me retourne et je l'aperçois, Elijah et la colère monte. La colère que j'ai accumulée durant toutes les vacances, ses sorties, son indifférence, ses provocations, son attitude, tout. J'ai envie de lui en foutre une, même deux, même trois, j'ai envie qu'il souffre, qu'il en pleure, comme moi j'ai pleuré ces vacances, comme moi j'ai souffert, j'ai envie de lui rendre la monnaie de sa pièce. « Attendre Elijah ? Attendre quoi hein ? Attendre de voir la prochaine fille que tu te taperas ? Allez, retourne dans le bar, je voudrais pas que tu rates ce coup, qui a l'air génial à tes yeux, à cause de moi voyons. » Je m'approche de lui et lui colle l'une de ces gifles, deux gifles en même pas deux minutes, un vrai connard ce gars. Je me rapproche de lui, pas trop tout de même. « Je t'ai attendu, trop longtemps peut être, mais maintenant c'est fini, tu t'es assez foutu de ma gueule, je sature Elijah, j'en ai marre, c'est tout, j'arrête, j'arrête de me battre pour toi. T'en vaux vraiment plus la peine. » Sur ce, je tourne les talons et me dirige vers je ne sais où.
[HS : c'est tropp pourri.. Tu me pardonnes ? ♥]
C. Elijah Nightingal
Messages : 67 Date d'inscription : 30/12/2011
Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Lun 2 Jan - 18:29
Ginny & Elijah
« J'étais très bien comme j'étais, occupé à me détruire, et puis tu t'es pointée et tu m'as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j'ai eu l'impression que quelqu'un en avait quelque chose à foutre de ma gueule et que cette personne méritait que je fasse des efforts. »
Qu'est-ce que je fous ici ? Pourquoi ça me met tant en colère, pourquoi je lui cours après ? Je devrais faire demi tour et rentrer, non ? Des dizaines de questions traversaient l'esprit totalement perdu et encore englouti par le bruit de la musique qui résonnait encore à l'intérieur de la boite et qui ne faisait qu'un simple écho au dehors et qui allait se perdre dans la nuit. Le parking de la boite était désert, seul quelques pauvres gars totalement bourrés se cachaient derrière les voitures pour vomir et faire passer leur mal. Ginny, elle, se trouvait au milieu du parking, sous les appels d'Elijah elle se retourna enfin, arrivé à sa hauteur elle lui colla une gifle monumentale, il resta scotché sur place, sans bouger, il ferma rapidement les yeux sous l'effet du choc, ça devenait une habitude. Il plongea son regard dans celui de Ginny, il se demandait si les larmes qui bordaient les yeux de la jeune femme étaient dues à la colère ou bien à la tristesse, il n'en savait rien, cependant ce dont il était sûr c'était que tout était de sa faute et malgré ses apparences de je m'en-foutiste, il ne s'en foutait pas, non, bien loin de là. Mais il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas quoi dire, les mots ne sortaient pas, depuis quelques temps dés qu'il ouvrait la bouche c'était pour dire tout le contraire de ce qu'il pensait, alors il ne l'ouvrait plus, il la fermait et quand il l'ouvrait, c'était pour complimenter et draguer les petits écervelées dont il avait envie pour la soirée, celles qui par le plaisir, le temps d'un soir, parvenait à lui faire oublier ses idées noires, à lui faire oublier la mort de son géniteur, celle de sa mère, l'absence de sa sœur, la coke dont il avait envie depuis quelque temps, cette drogue qui l'avait détruit revenait dans sa vie, et il le savait s'il replongeait, elle ne disparaitrait pas une deuxième fois comme un trainée de poudre, ce serait lui qui disparaitrait, et ça en serait terminé. La seule chose qu'il ne parvenait pas à oublier avec ses cruches de conquête c'était Ginny, mais il ne pouvait s'y résoudre, il faisait comme si il n'y pensait pas, comme si elle n'existait pas, même lorsqu'il la croissait il n'était même plus courtois il n'y arrivait plus, il ne devait pas sinon s'en était fini, il lui ferait du mal, alors que c'était bien loin d'être son intention, il le savait, elle souffrirait plus que maintenant, il ne le voulait pas. Alors même si cela était difficile, même s'il savait qu'il répandait le mal autour de lui, Elijah devait le faire, il préférait qu'elle le déteste que le contraire, c'était bien mieux ainsi. Cependant Agynesse venait de lui ouvrir les yeux et il aimait Ginny c'était certains, mais il avait encore du mal à se l'avouer. L'image d'Elijah le garçon fort et sans cœur, risquait d'être brisée et pour lui c'était inconcevable.
« Ouais, je sais, je ne suis qu'un pauvre connard, alcoolique et seul, ouais Ginny je ne te mérite pas, toi la fille riche et aimée, je suis pas un gars pour toi c'est clair. Tu mérite mieux largement mieux et tu trouveras c'est certains, parce que pour toi le futur n'est pas incertains, pour moi d'ailleurs non plus, tu sais comment on finira, toi bien et moi au fond du caniveaux, vas-y dit le puisque tu le pense et tu auras raison.» Les mots ils les avaient enfin trouvés, il ne savait même pas pourquoi il avait dit ça, mais c'est ce qu'il ressentait, il le savait, elle elle finirait avec un mari, une famille et une magnifique raison, et lui la volonté de s'en sortir il ne l'avait pas, l'alcool et la drogue auraient surement raison de lui, c'était génétique, c'était sur. Ginny lui tourna le dos et commença à se diriger dans une direction totalement opposée. Il était en colère, très en colère et malheureux aussi, sa joue le lançait terrible, il fallait dire que les sœurs Evans avaient une sacré poigne, sa joue droite prenait d'ailleurs une couleur violette vive. Ginny avançait rapidement malgré ses talons hauts, Elijah ne savait plus quoi faire, la rattraper ou abandonner ? Sans prendre le temps de réfléchir, il hurla : « Tu compte aller où comme ça ? Et surtout sans les clefs de la voiture de ta sœur ? » Il ferma les yeux, bon dieu qu'il pouvait être con ! Il se haïssait lui même, ça aussi c'était sortit tout seul, elle allait être encore plus en rogne. Sans vraiment réfléchir il fit quelques pas et resta à quelques mètres de Ginny, elle était de dos et avançait toujours avec une aisance remarquable. « GIGI, NE PARS PAS ! » Quelques pas encore, il lui attrapa le bras la forçant à se retourner, à le regarder, il avait besoin d'elle. Et d'une voix plus douce, il ajouta. « S'il te plait... ». Elle pleurait de colère ou de tristesse il n'en savait toujours, il ignorait ce qu'il voyait dans ses yeux, non il ne voulait pas y croire, était-il vraiment ce garçon aussi détestable ? A présent, il n'arrivait plus à faire la différence entre le masque et son véritable visage.
Spoiler:
Je n'ai pas à te pardonner puisque ta réponse est géniale ma choute, par contre moi c'est tout :meeerde:
K. Ginny Evans
Messages : 95 Date d'inscription : 30/12/2011
Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Lun 2 Jan - 18:30
« Le problème, c'est que même si tu m'disais « je t'adore » j'te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J'suis perdue... Attends deux secondes, j'ai pas fini... Dis-moi qu'tu m'aimes... Dis-moi juste que tu m'aimes. Parce que moi j'oserai jamais te l'dire la première, j'aurais trop peur que tu crois qu'c'est un jeu... »
→ ELIJAH & GINNY
Des semaines que cela duraient, je l'attendais revenir avec des filles, toutes plus connes les unes que les autres. Même notre jeu avait cessé, on ne se parlait presque plus, c'était parfois un simple " bonjour " et encore, cela n'était même pas toujours vrai. Il y avait des jours où je ne le voyais pas, il sortait je ne savais où, des jours où il ne m'adressait pas la parole. Je passai mes journées à l'appartement ou bien en compagnie d'Agynese ou encore June. Je ne savais pas si il le faisait exprès ou si tout simplement, il ne s'en rendait pas compte. Je n'avais jamais osé lui avouer mes sentiments, pourtant, j'en étais certaine, ils étaient sincères mais j'avais peur qu'il me repousse tout simplement, sa compagnie m'était trop précieuse, malgré nos disputes, je pouvais aisément le considérer comme mon meilleur ami, enfin, avant, car depuis quelques temps, il semblait être retombé dans un cercle vicieux, je me demandais même si il se droguait à nouveau, j'espérais que ce n'était pas le cas. Car si cela l'était, je ne savais pas si il saurait à nouveau s'en sortir même moi je n'arriverais pas à l'en sortir, il ne m'écouterait pas. Pourquoi le ferait-il alors qu'il m'avait ignorée durant ces dernières semaines ? Agynese me disait de laisser passer, que ce n'était qu'une passe et puis, qu'il y avait d'autres garçons à Lewis. Pourtant, je n'avais que lui en tête, lors de mes sorties, lorsqu'un garçon m'abordait, mes seules pensées étaient destinée à Elijah. Ainsi il voyait l'avenir comme cela ? Moi bien et lui dans le fond des caniveaux, cela me blessa, pourtant, je savais qu'il venait de dire ce qu'il avait sur le coeur, je le sentais. Mes yeux s'embuèrent à nouveau, c'était maintenant devenu une habitude, comment avais-je pu devenir ainsi ? Moi qui autrefois n'avait que faire des sentiments ? Mais aujourd'hui, c'était différent. Bien évidemment, si l'on se mettait à sortir ensemble, cela risquait de jaser dans Lewis mais je m'en foutais, j'en avais marre, je voulais vivre ma vie comme je l'entendais, que cela plaise ou pas. J'ouvris de grand yeux et me rapprochais de lui, tout en hochant la tête, de grosses larmes coulèrent le long de mon visage.
« T'as vraiment rien compris Elijah, mon futur, je le voulais avec toi. » J'avais commencé ma phrase en hurlant quasiment de colère et ma voix avait finie par se casser et la phrase se terminer par un murmurement. Je fermai doucement les yeux et respirai un grand coup tout en tournant les talons, en rouvrant les yeux, je me remettais face à lui. « Je n'ai jamais pensé cela de toi, je ne le penserais jamais. J'étais prête à t'aider, te montrer que tu valais mieux que ce que tu es en train de faire, tu te trompes, tout cela, ce n'est pas toi, tu vaux mieux que ça. » Dos à lui, je me dirigeais vers le parking, dans le noir, malgré mes talons hauts, je me déplaçai rapidement, les larmes se mirent à couler, je les essuyais rapidement du bout de ma manche, je devais arrêter, arrêter de pleurer pour lui. Je l'entendis hurler en me demandant où je comptais aller, surtout comment allais-je faire sans les clefs de la voiture d'Agynese. Perchée sur mes hauts talons, je fis volte face et hurla à mon tour : « Loin de toi, Elijah, loin de toi. » Je regrettai mais pensai également ce que je venais de dire, reprenant ma marche rapide, je l'entendis me crier de ne pas partir ainsi que mon prénom, je continuai néanmoins, sans un regard. Soudain, je sentis son souffle proche de moi. Sa main attrapa mon poignet, je fus obligée de me retourner, face à lui, les yeux rouges et pleins de larmes, j'avais bel air. C'est alors qu'il ajouta un doux " s'il te plait ". Je plongeai mon regard dans le sien, essuyant un oeil. « Donne moi une raison de t'écouter, j'en trouve pas moi, j'en peux plus Elijah, je suis à bout. Je sais plus quoi penser, t'as changé, moi, le Elijah qui me plaisait, c'était celui qui me faisait rire, celui avec qui je me disputais très souvent mais qui au fond, était comme mon meilleur ami. » Je fouillais mon sac à mains et en sortit un paquet de mouchoir, dos à Elijah et essuyant les larmes qui perlaient sur mon visage, je me dirigeai vers une poubelle pour y jeter le mouchoir devenu à présent noir. Revenant vers le beau jeune homme à qui je venais de dire ce que je pensais, je m'étais lâchée, j'avais dit tout ce que j'avais sur le coeur depuis des semaines maintenant. Je me mis à nouveau face à lui. « Tu sais, tu dis que j'aurais la belle vie, mais t'en sais quoi au juste ? Tu te vois déjà dans les caniveaux, alors qu'avant, t'aurais tout fait pour te relever, t'as même pas la force de te battre, tu sais ce que j'aurais voulu Elijah ? Juste que tu te battes, pas pour moi, simplement pour toi, que tu prouves au monde que t'avais changé, que depuis Londres, t'avais évolué. C'était ca qui me plaisait chez toi, ta volonté de t'en sortir. »
[HS : ET UNE MERDE EN BOITE UNE ! Genre, ca fait les feux de l'amour là mais bon, j'étais assez inspirée C'était ça ou le baiser ]
C. Elijah Nightingal
Messages : 67 Date d'inscription : 30/12/2011
Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Lun 2 Jan - 18:30
Ginny & Elijah
« J'étais très bien comme j'étais, occupé à me détruire, et puis tu t'es pointée et tu m'as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j'ai eu l'impression que quelqu'un en avait quelque chose à foutre de ma gueule et que cette personne méritait que je fasse des efforts. »
Famille et musique, il ne lui restait que l'un de ces deux éléments, il risquait d'ailleurs de perdre le deuxième. De famille ? Il n'en n'avait plus depuis longtemps, même son unique sœur le fuyait comme la peste. La musique ? Sa passion, il risquait aussi de la perdre, l'alcool aurait raison d'elle, bientôt la boisson et la cigarette ayant ravagé sa voix et abimé ses poumons il ne serait plus capable de chanter, plus capable de jouer, pessimiste peut-être, réaliste aussi. C'est donc pour cela qu'il avait décidé de tout arrêter, la drogue, les sorties l'alcool, seule la musique avait été sa plus fidèle alliée, maintenant elle était une ennemie, comme les autres. Cependant, aujourd'hui tout était diffèrent, résister à la tentation il n'y parvenait plus, il allait craquer, il le savait, Breony allait l'y aider ça c'était certains, elle avait toujours tenté de le faire replonger et cette fois elle y parviendrait, de la résistance, il n'en opposerait pas, même pas pour l'image, des apparences il s'en foutait pas mal, il pensait être un pauvre drogué, seul, et même si cela était faux, il croyait le contraire, alors aucune résistance, non il n’opposerait aucune résistance. Ginny allait vouloir l'aider, mais elle se lasserait c'était une autre certitude, elle pensait qu'ils auraient un futur ? Mais elle se trompait, le futur, Elijah ne le voyait même pas. « J'ai pas de futur Ginny, je serais jamais le gars dont tu rêve, tu seras malheureuse, tu crois que c'est facile de vivre avec un pauvre mec qui se fiche de tout et de tout le monde ? Tu crois que t’arrivera à tenir ? Je crois pas moi, un jour tu t'en iras, comme tous les autres, parce que me voir rentrer tous les soirs complètement fait ça t'amuseras plus, t'auras même plus envie de m'aider à me relever, c'est normal. Moi même j'ai plus envie d'essayer. ». Il ferma les yeux, les larmes déferlant en rafales sur les joues de la jeune femme, émotionnellement il ne les supportait plus, c'était totalement inconcevable de la voir dans cet état, de la voir à bout de nerfs et de savoir que tout était de sa faute, qu'il l'avait cherché, mais elle, Ginny Evans la jolie jeune femme attachante et attachée, ne l'avait pas mérité.
D'un geste doux et rassurant, il essuya au creux de sa main les joues humides de la jeune femme, ses mains se trouvaient de chaque côtés des joues de Ginny, son ton était calme et apaisant, comme il ne l'avait jamais été, elle parvenait à le pousser dans ses derniers retranchements, à permettre de dévoiler ses bons côtés, il s'en rendait compte aujourd'hui. Il la regarda droit dans les yeux et continua. « Je fais ce que j'ai toujours fait, et tu le sais. Je pourrais pas te dire que j'aime le mec que je suis devenu ou plutôt que j'ai toujours été, mais j'suis bien comme ça et me dis pas que je vaux mieux que ça parce que c'est pas le cas, ça aussi tu le sais Ginny, te voile pas la face. » Elijah se racla la voix, tentant de paraître le moins touché possible par le regard si vert et si désespéré de celle qui avait été son amie et son amante, la seule pour qui il avait eu des sentiments, la seule pour qui il en avait toujours. Et même s'il s'en rendait compte un peu tard, il ne pouvait pas se permettre de la laisser filer, pas une nouvelle fois, même s'il risquait de le regretter. « Une raison ? Tu veux une seule et bonne raison ? La raison c'est que j'ai toujours donné l'impression que rien ne pouvait me toucher, que j'étais inoxydable, que rien n'avait d'importance, mais toi Ginny, tu as réussi à me toucher, oui, bien plus que je ne l'aurais voulu. Alors je sais pas si ça a du sens pour toi, mais pour moi ça en a, alors ne me laisse pas là, pas maintenant. » Pourquoi lui avait t-il dit tout cela ? Tout s'embrouillait sans son esprit, avait t-il vraiment envie de la pousser à s'échapper ? Non, mais ce serait bien mieux ainsi.
« Tu voulais que je me batte ? Tu sais, j'ai essayé, ouais j'ai essayé mais c'est trop dur, ça me hante, j'arrive plus à faire comme si ça me manquait pas, comme si Londres n'était qu'une passade, mais en fait non, je crois que ça a révèle qui j'étais vraiment. La cure je l'ai faite pour toi Ginny, pour pas que tu me vois comme j'étais à Londres, mais une loque reste ce qu'elle est, alors me battre ? J'y arrive plus, j'en ai même plus envie, j'm'en balance du monde, de ce que les gens pensent de moi, s'il y avait une personne pour laquelle j'aurais pu changer c'était toi, ou ma sœur, mais je me suis rendu compte que ça servait à rien. Que je tente de me relever ou non, ça n'aurait rien changé à la personne que je suis maintenant, ou que je serais, j'crois que c'est génétique. » Il était sincère, jamais il ne l'avait autant été, des années de fermage de gueule, des années qu'il avait perdu le plus important pour lui, des mois qu'il n'avait plus l'envie de se battre. Alors oui, aujourd'hui ça en été fini, il en avait marre de la fermer, il voulait qu'on comprenne une bonne fois pour toute qui il pensait vraiment être : lui, le jeune homme drogué et détestable, avait pris la place de son vrai visage, il n'arrivait plus à faire la différence, à présent ce n'était plus une carapace, c'était lui. A croire que Ginny ne voulait pas comprendre, à croire qu'elle ne comprenait pas, il n'était pas fait pour elle, elle la fille riche et aimé, lui le garçon pauvre et détesté, ils étaient tellement contradictoires, qu'à présent, ils ne se comprenaient, ou peut-être qu'ils n'en avaient plus envie, c'était trop dur pour Ginny, comme pour lui. Mal finir ? Il le croyait, leur histoire était instable et l'avait toujours été, ils se cherchaient finissaient par se trouver et tout recommençait, les deux jeunes gens étaient plongés dans un cercle vicieux, qu'eux même avaient chercher à se construire et maintenant Elijah le regrettait, parce qu'il se rendait compte qu'ils avaient trop joués, et qu'à présent, il l'aimait. « Je sais que ça va nous faire du mal Ginny, peut-être plus à toi qu'à moi, mais tu t'en remettra tu trouveras un mec cool, parce que tu le mérite. T'auras la belle vie, parce que tu l'as toujours eu, parce que t'es une fille bien, mais me demande pas de changer j'y arriverais pas. »
Spoiler:
désolé c'est trop :meeerde:, j'ai la honte là :hide:
K. Ginny Evans
Messages : 95 Date d'inscription : 30/12/2011
Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Lun 2 Jan - 18:31
« Et, un matin, j'ai compris. Compris que sa présence était devenue un baume, que son absence était une brûlure. Un matin, à force de l'avoir à mes côtés, j'ai pris conscience que je ne serais plus capable de me passer de lui »
→ ELIJAH & GINNY
Etait-ce vraiment comme cela que cela allait se finir ? Lui de son côté et moi du mien ? Je ne pouvais pas, je ne le supporterais pas, il pouvait me le répéter, en français, en anglais, en espagnol en toutes les langues qu'il le désirait, je ne pouvais le supporter. Car au fond de moi, même si j'avais parfois du mal à le dire, je l'aimais. Comme j'avais peu aimé durant mon adolescence, je sentais mon coeur battre à cent à l'heure lorsque son regard de posait sur moi, mon coeur se déchirer lorsqu'une autre fille se trouvait là, juste à côté de lui, à quelques centimètres à peine. Tout simplement parce que cela me faisait du mal, comme je n'en avais jamais ressenti auparavant, cela me touchait trop, je n'y étais pas habituée et pourtant, je ne pouvais renier tout cela, c'était à présent trop emprunt en moi, ces sentiments. Mon meilleur ami, mon meilleur amant, ne dit-on pas que l'homme de notre vie est notre meilleur ami ? Il ne comprenait pas, je ne rêvais pas d'un homme, je le voulais lui parce qu'il était l'homme de mes rêves, certes, ce n'était pas un prince charmant qui se déplaçait à cheval, pleins aux as.. Mais c'était mon prince à moi, celui qui me faisait rire, celui que j'aimais, celui que je voulais. Certes, je savais bien que cela risquait de ne pas être facile mais n'était-ce pas ce qui pigmentait une vie de couple ? Je n'avais jamais aimé les histoires trop simples, sans embrouilles, c'est nul, c'est plat, c'est lassant tout simplement. M'approchant de lui, mon visage à quelque centimètres du sien, je plongeai mon regard dans le sien. « On n'est jamais sûr de ce que l'avenir nous réserve Elijah, qui te dit que je rêve d'un gars en particulier ? Je l'ai déjà fait, on vit ensemble dans le même appartement je te signale, je te lâcherais jamais, c'est une promesse. » Ses yeux se ferment, je respire un grand coup tandis que d'un geste doux et apaisant, il dépose ses mains sur mes joues, dégageant les larmes qui ne cessent de couler, réchauffant mon coeur, calmant mes pleurs, je le regardai en souriant légèrement. Un sourire que je n'avais plus fait depuis un long moment, un sourire qui lui était tout droit destiné à Elijah. Je sais que ce qu'il dit n'est qu'une vérité de plus mais je sais que ce n'est pas totalement vrai, je m'accroche.. « Je me voile pas la face, je le pense, tu l'as dit toi même, t'as pas le courage de te relever ? Pourquoi ? Avant, tu l'avais, qu'est-ce qu'il y a changé ? »
Une nouvelle fois, nos regards se croisèrent, ses yeux étincelants contre mes yeux rouges et gonflés.. Sa phrase fit briller mes yeux, doucement, je posai mes mains sur son visage, approchant mon visage du sien. « Je te laisserais pas Elijah, je te laisserais pas, jamais.. » C'était un soufflement mais je savais qu'il l'avait qu'il l'avait entendu, nos visages si proches et toutes ses pensées qui se bousculent dans mon cerveau. Je me rends compte que ce qu'il vient de me dire vient de son coeur mais également que c'est contradictoire avec ses autres phrases. Et puis, ses phrases qu'il me sort, que j'étais la raison de sa cure, que si il y avait une personne pour qui il aurait pu changer, moi ou sa soeur, sa soeur qui le repousse, qu'il me dise que c'est dans la génétique, mon coeur se serre, je sais qu'il est sincère. Peut être bien le plus sincère qu'il puisse être et qu'il n'a jamais été. Je me rends compte qu'il garde cela en lui depuis un petit temps. « Je te demande pas de changer, je te demande juste.. » Je perdis mes mots, c'était trop dur, je savais qu'il se disait qu'il me ferait souffrir mais il me l'avait demander, demander de ne pas le lâcher, pas maintenant. C'était parti d'un bon sentiment, j'en étais sûre. Cela va nous faire du mal ? Assurément, atrocement, j'en suis certaine, même trop. « Je veux pas que tu change, parce que, dans ce cas là, tout ce qui me plait chez toi n'existerait plus. J'ai pas envie de trouver quelqu'un d'autre, j'ai déjà trouvé celui que je veux. » Ma main dans ses cheveux, je vais doucement déposer un baiser sur sa joue, un baiser quelque peu mouillé mais un baiser que je rêvais de faire depuis bien longtemps. M'écartant légèrement, je retire mes mains et le regarde. Je mets à observer son visage, je n'avais jamais vraiment pris grande attention à tous ces traits, j'en profitai rapidement. « Je dis pas que ce sera facile, j'en suis certaine que ce sera parfois dur, que des disputes éclateront mais n'est-ce pas cela qui fait d'un couple quelque chose de réel ? N'est-ce pas cela qui met du rythme dans notre vie ? Je peux pas te laisser, tu me l'as dis, pas maintenant et tu sais quoi, je te laisserais pas. Que tu me dises ce que tu veux, je me lasserais pas, je partirais pas, je resterais, parce que t'es mon meilleur ami à la base, parce que tu comptes pour moi et parce que même si je risque de le nier parfois, j'ai jamais ressenti pour personne ce que je ressens pour toi. Parce que vivre loin de toi, je peux pas, tout simplement. »
C. Elijah Nightingal
Messages : 67 Date d'inscription : 30/12/2011
Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny Mar 3 Jan - 22:17
Ginny & Elijah
« J'étais très bien comme j'étais, occupé à me détruire, et puis tu t'es pointée et tu m'as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j'ai eu l'impression que quelqu'un en avait quelque chose à foutre de ma gueule et que cette personne méritait que je fasse des efforts. »
Seul la peur de lui faire du mal le retenais de lui hurler qu'il l'aimait. Cette petite poupée fragile et innocente qu'il ne voulait pas briser, parce que ses sentiments étaient bien plus forts que ceux qu'il avait pu éprouver pour quelqu'un, elle était la seule et l'avait toujours été. Mais à présent, ils n'étaient plus des adolescents en quête d'affection, rejetant à la gueule, les problèmes du monde à qui pouvait bien les importuner ou même leur adresser un mot. Et puis, c'était vrai, la condition sociale n'était pas la même, elle était riche et aimée dans la ville, lui c'était le contraire, le fils de la prostitué qui s'était suicidé, voilà à quel rang il avait été catalogué. Mais Elijah s'en était toujours foutu, de voir comment les gens le jugeaient, il écoutait amusé disait-il, mais il en était bien plus touché et meurtri, sa mère qui avait tout fait pour lui, ils salissaient sa mémoire, comme de pauvres godillots dans la boue un jour de pluie. Sauf que là, rien ne s'efface d'un coup d'eau et de cire, tout reste, parce que ce sont des mots et qu'ils font le pire des ravages. « Ce qui a changé, rien Ginny, aujourd'hui je me rend compte que ça ne sert plus à rien de cacher ma véritable nature, alors toi non plus te voile pas la face, hais moi, ce sera plus simple pour toi comme pour moi. Parce qu'en réalité je ne suis qu'un drogué, qui vendrait père et mère pour acheter sa dope, s'il en avait. Voilà ce que je suis vraiment et tu le sais, j'ai repris, beaucoup plus qu'à Londres, en pire... » Il ferma les yeux, oui, c'était pire maintenant, les concerts payaient mal, et pour se payer de la dope, dealer c'était plus simple, plus rapide, plus rentable. Ce qu'il s'était promis de ne jamais faire, pour ne pas ressembler à son paternel, il le faisait, malgré le regret et l'amertume que cet acte lui produisait.
« Dans deux ans, ça te plairas toujours de me voir complètement défoncer rentrer à la maison ? De voir que je suis tellement mal que je ne tiens plus debout, de vivre dans l'attende d'une overdose ? Sérieusement Ginny, c'est ça que tu veux, d'un pauvre mec drogué et alcoolique ? Je ne veux pas de ça pour toi, tu supporte déjà ta propre vie, pas besoin de supporter la mienne, ce serait trop te demander, bien trop... » Ils devaient se rendre à l'évidence, c'est ce qui finirait pas arriver, il ne voulait pas lui imposer ça, elle méritait bien mieux. Breony l'avait souvent ramassé, il avait fait de même pour elle, parce que ça les unissait, elle savait ce que l'on pouvait ressentir dans ce genre de moment, la plénitude et le malheur, une antithèse magnifique, une dose de drogue. Pour Breony, il avait la même chose, mais il reffusait que Ginny ait à le faire pour lui, qu'elle dédie sa vie au malheur du jeune homme. Inconcevable même.Il réprima un petit rire doux, elle était tellement mignonne, ses paroles étaient tellement belles et romantiques, c'était son contraire, assurément, mais cela ne changeait rien aux sentiments qu'ils éprouvaient tout deux, et le problème était bel et bien là. En se comportant ainsi, il lui faisait du mal, il lui en avait toujours fait, mais réprimer sa véritable nature, il ne le pouvait plus, Elijah s'était résigné, rendu compte qu'il avait un énorme point commun avec son père, celui qu'il avait toujours voulu gommer. L'homme à qui il n'avait jamais voulu ressembler était en lui à présent, et il ne voulait faire subir ça à Ginny, parce qu'il savait ce qui allait se passer, il connaissait ses attitudes, quand il avait consommé de la drogue ou de l'alcool. « T'es belle même quand tu pleure et je suis désolé que ce soit à cause de moi. Tu sais, ce n'est vraiment pas ce que je voulais, j'aurais pensé sortir de ce cercle vicieux, mais tu ne comprend pas, c'est presque impossible, tu sors du centre et tu replonge mon ange. » "Mon ange", le surnom qui différenciait Ginny de toutes les autres filles qu'il avait pu fréquenter, son ange, c'est bien ce qu'elle était, voilà pourquoi il s'était rarement montré lorsqu'il avait bu, lorsqu'il avait tellement de mal à marcher qu'il passait des nuits entières dehors, et le lendemain le trou noir, oui il avait toujours protégé d'une partie de ce qu'il était, parce que son innocence le touchait, parce qu'il l'aimait bien plus qu'il ne pourrait lui dire, parce que c'était la seule qui comptait. Elijah ne savait plus qui il était, ne savait plus où se situer, à vrai dire il n'avait jamais su. Comment se construire sans amour ? Sans repères ? On fini par se perdre en chemin, et Elihah n'y avait pas échappé, il était tombé dans le piège de la vie, celui qu'elle lui tendait depuis un moment déjà, celui qui vous donne l'impression de ne plus vouloir dénouer ses cordes qui encerclent votre coup, jusqu'à l'étouffement. Sa gorge était nouée, son estomac aussi, il n'y arrivait plus, il voulait lui cracher ses sentiments au visage, mais il n'y parvenait pas, il manquait de mots pour les exprimer. Ses mains tremblaient, il les passa sur les joues de Ginny, approcha ses lèvres des siennes et l'embrassa, parce que c'était ce qu'ils voulaient tout les deux, ils s'aiment, à présent Elijah le savait, pour elle il était près à tout. Il détacha ses lèvres de celle de la jeune femme, plongeant son regard pénétrant dans le siens, il ouvrit de nouveau la bouche pour parler, mais il fut arrêter par des cris en sa direction, un pas quasi militaire se faisaient entendre dernière lui. Il ne prononça que "les flics...", puis tout ce passa extrêmement vite, ils lurent ses droits tout en lui passant les menottes aux poignets,les ressèrant trop fortement, mais Elijah ne s'en plains pas. Le motif ? Détention de drogue, et revente de cocaïne, des photos le prouvaient et la détention de drogue, facile, il en avait sur lui. Elijah jeta un regard à Ginny, lui lançant un « Désolé mon ange...». Finalement, c'est ainsi que ça se terminait.
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Sujet: Re: C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny
C'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause, n'est-ce pas ? ϟ Ginny
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